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Le manque de sommeil au travail: interview du Professeur Yves DAUVILLIERS

Qui dort mal travaille moins bien. Un manque de sommeil peut entraîner une baisse de productivité, des capacités à prendre des décisions mais aussi des troubles de la mémoire.

Interview du Professeur Yves Dauvilliers, Directeur de l’unité des troubles du sommeil, au CHU de Monptellier

Quelle est la bonne durée de sommeil ?

En matière de sommeil, tous les individus n’ont pas les mêmes besoins ! Et puis, tout dépend aussi si vous travaillez de jour et/ou de nuit… Mais pour donner une fourchette, je dirai qu’en dessous de 6 heures, il peut
y avoir une privation de sommeil et qu’au-dessus de 9 heures, il faut vérifier s’il n’y a pas un problème médical responsable ou associé à cette hypersomnie.

Comment savoir si on dort assez ?

Le pré-requis est de se connaître, d’écouter son corps et donc ici son cerveau !
Si vous vous réveillez en forme le matin, et que vous êtes vigilant le jour, alors la durée du sommeil est souvent suffisante. Si vous somnolez durant la journée et que vous n’êtes pas performant au travail,
il faut demander conseils.

Quel conseil donneriez-vous aux chefs d’entreprises ?

De respecter la chronobiologie de leurs salariés. Le sommeil correspond à un tiers de la vie, c’est un état normal. Il ne faut pas s’en priver et adapter les horaires de travail en fonction des salariés. Les chefs d’entreprise doivent aussi s’interroger sur leur fréquente dette de sommeil et ses conséquences…

Recommandez-vous de faire une sieste au travail ?

Faire des pauses dans le travail est nécessaire. À tout âge, une sieste peut être nécessaire et réparatrice si elle ne dépasse pas 15 à 20 minutes.

Est-ce que le suivi de sommeil sur les montres connectées est fiable ?

Franchement, ce sont plutôt des gadgets qui peuvent parfois aider quand on n’est pas malade. Si vous avez le sentiment de ne pas bien dormir sur plus de 3 mois avec des conséquences dans la journée, le bon réflexe est de consulter un spécialiste.

Faut-il bannir les écrans avant de se coucher ?

Oui ! C’est un véritable fléau. La lumière bleue envoie un signal « de jour » à notre cerveau, ce qui empêche la sécrétion de mélatonine, une des hormones du sommeil. Les sujets jeunes sont les plus vulnérables et les plus addicts.

Retrouvez les conseils de notre équipe dans notre dépliant sur le sommeil. Consultez-le !