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Comment réactualiser son document unique ?

Manutention

La crise du Covid-19 a fait naître un nouveau risque sanitaire pour toutes les entreprises. Il est impératif de mettre à jour le Document Unique d’Evaluation des Risques au plus vite.

La première phase consiste à repérer les situations de travail pendant lesquelles il existe un risque de transmission du virus :

  • proximité entre collègues,
  • contact avec de la clientèle ou avec des surfaces potentiellement contaminées. 

La deuxième phase est l’évaluation et la hiérarchisation de ces risques d’après deux critères principaux : la gravité des dommages encourus et la fréquence d’exposition au risque.

La multiplication de ces deux données donne le « risque brut », dont le résultat peut être pondéré par les mesures de prévention déjà prises.

Mesures de prévention

« Nous sommes souvent sollicités pour regarder si des aspects n’ont pas été oubliés », explique le Dr Nicolas Teulade, l’un des quinze médecins du travail de l’AIPALS. « Mais l’aspect le plus important, ce sont les mesures prises à mettre en annexe du document unique. Nous pouvons dire à l’entreprise si elles sont efficaces et suffisantes et lui apporter de nouvelles recommandations. » 

C’est là qu’intervient la phase 3 : la mise en œuvre de mesures de prévention, de protection et des actions d’amélioration. Cela peut concerner le déploiement du télétravail, la formation des équipements aux gestes barrières et, en dernier recours, la fourniture d’équipements individuels de protection (masques, lunettes, visières, charlottes, combinaisons jetables).

Il est conseillé de désigner une personne qui sera en charge du suivi des décisions prises et qui assurera une veille sanitaire auprès des autorités compétentes.

D’autres risques associés

Ce serait une erreur de croire que le seul risque généré par le Covid-19 est biologique… Ce virus a fortement impacté les organisations de travail, les conditions d’emploi et les états d’esprit.

Il est essentiel de prendre en compte le stress et l’anxiété, qui sont des risques psychosociaux pouvant être à l’origine de mal-être, burnout, consommation de drogues ou d’alcool, etc.

Par ailleurs, le télétravail comporte également des risques liés à l’isolement et aux positions parfois contraintes par un mobilier au domicile non adapté au travail de bureau (troubles musculo-squelettiques et fatigue visuelle).